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L’ethnozoologie

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Voici un cours tout à fait intéressant pour l’archéozoologie.

Ce document de cours d’ethnozoologie, dans le domaine de l’éco-anthropologie, à la frontière des systèmes naturels et sociaux, est donné par Hubert GILLET, Maître de Conférences, Sous-Directeur de Laboratoire, Laboratoire d’Ethno-Botanique et d’Ethno-Zoologie au Muséum national d’Histoire naturelle, en lien direct avec l’UMR 7206 // Environnements, populations, sociétés, Éco-anthropologie et Ethnobiologie.

Ethnozoologie soulève plusieurs questions dans les sociétés actuelles, où l’on applique une étude ethnozoologique :

– Sur le plan religieux : l’animal en question est-il lié à certains rites ? Certaines croyances ? Rentre-t-il dans la cosmogonie du groupe local ?

– Sur le plan littéraire : l’animal est-il sujet de conte ou de légende particulière ?

– Sur le plan économique : l’animal est-il chassé ? Comment ? Par qui ? Pourquoi ? Pour sa viande, ses propriétés médicinales, quelle partie de lui est utilisée ?

– Sur le plan artistique : l’animal en question est-il sujet aux représentations iconographiques ? Relèvent-elles d’une signification particulière ?

Toutes ses questions soulevées par l’ethnozoologie est applicable et doit être appliquer à une interprétation de vestiges archéozoologiques.

http://www.ecoanthropologie.cnrs.fr/

http://cel.archives-ouvertes.fr/cel-00654624/fr/
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L’Homme de Néandertal chassait le mammouth pour se nourrir

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L’Homme de Néandertal chassait-il le mammouth pour se nourrir et pour construire des habitations plusieurs milliers d’années avant l’Homme moderne ? Une réponse immédiate dans ce communiqué de presse du 17janvier dernier donné par le Muséum national d’histoire naturelle – Musée de l’Homme.
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« L’étude archéozoologique menée porte sur les restes des grands mammifères […]. L’objectif était de comprendre les modalités d’acquisition et de gestion des ressources animales, notamment du mammouth, à des fins alimentaires et non-alimentaires, et plus particulièrement l’utilisation des os comme matériau de construction.

Le nombre de mammouths est estimé à au moins 15 individus, appartenant à toutes les classes d’âges et aux deux sexes, morts au cours de différents épisodes, à proximité ou sur le site même. Les marques anthropiques sur les os montrent que la viande de mammouth a été consommée par les Néandertaliens. »
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http://www.museedelhomme.fr/page-d-accueil


Le concept d’archéologie sociale

Le terme « archéologie sociale » a été utilisée pour la première fois par Vere Gordon Childe.

Cette notion est tout à fait particulière, elle fait appelle, comme la New archeology de L. Binford, à une très grande interprétation. Il s’agit en fait d’une archéologie plus théorique que pratique, qui fonde ses hypothèses sur la méthode hypothético-déductive. Les hypothèses sont d’abord formulées puis vérifier par la recherche en s’appuyant, bien évidemment, sur le matériel archéologique. La New archeology amène une plus grande interdisciplinarité au sein de la recherche : histoire, archéologie expérimentale, sociologie, sciences dures…

Alors qu’est ce que ce concept d’archéologie sociale ? On peut la considérer au sein même du mouvement New archeology, en admettant une approche hypothetico-déductive. Nous entendons par archéologie sociale une branche de l’archéologie qui s’intéresse à dresser le portrait culturel, social, politique et religieux d’une société passé par l’étude de ses vestiges archéologiques.

L’archéozoologie rentre alors dans l’archéologie sociale en tant qu’étude de la relation homme/animal ainsi que la place sociale de l’animal, son symbolisme, sa place au sein des cultes religieux.

La frontière est mince avec l’anthropologie. L’intérêt est donc terminologique, la polysémie du terme « anthropologie » en archéologie est évidente, une fois science biologique, une fois science socio-culturelle ou historique. Sans compter l’équivalence des termes anthropologie et archéologie dans le monde anglo-saxon.

« Archeology as anthropology », oui en tant qu’approche, mais pas en tant que terminologie. La terminologie est un débat fondamental de toute science, en constante évolution, elle permet de faire du langage un outil plus précis, adapté aux situations et aux problématiques.

Pour aller plus loin :

Nerissa Russell, Social Zooarchaeology: Humans and Animals in Prehistory, Cambridge University Press, 2011.